Partie 2 - La vie d'une femme
Ma liste de « si j’avais su » est tellement longue qu’en voyant mon article terminé, j’ai décidé de le couper en deux.
Ce n’est pas si étonnant quand on sait à quel point je me suis concentrée sur ma grossesse, sur mon accouchement et avec quelle inconscience j’ai vécu la période postnatale.
Comme s’il y avait la vie d’avant. Puis la grossesse et l’accouchement. Puis on retrouve la vie d’avant… avec un bébé en plus. Ha ha ha … Mais noooon ! Quand j’y pense, je n’arrive pas à discerner, si j’étais naïve, bête, inconsciente ou tout simplement peu accompagnée. Probablement tout ça ensemble.
J’ai donc regroupé les 16 choses que j’aurais voulu savoir sur le postpartum.
10) Le ventre est moche
Premier constat en me levant de la table d’accouchement : mais c’est quoi ce truc horrible qui pendouille juste là où il y avait ma fille il y a 2 heures ? Le choc !!!
Ok, je savais qu’il faudra des mois pour perdre les kilos, mais cette vue-là, personne ne m’a jamais prévenu. Puis, quelques heures (jours…) plus tard c’était toujours là. Un ballon dégonflé, mou, caoutchouteux. Avec une image du corps pas très objective à la base, j’étais en panique totale. J’ai perdu énormément d’énergie en ayant peur pour mon corps.
Plus tard, j’ai compris que même si j’en garde encore aujourd’hui un « doux » souvenir, le ventre « d’après accouchement » évolue.
11) Les lochies, ce n’est pas des saignements comme si j’avais mes règles
Si le saignement post-partum a un nom particulier, ce n’est pas pour rien. Je savais que je vais saigner puisqu’il fallait acheter de grosses serviettes. Mais malgré sa taille, je n’aurais jamais imaginé que c’était carrément le Niagara !!! Cette quantité, cette intensité m’ont fait beaucoup angoisser. Pourtant il aurait suffi d’en être informée avant.
De même, on ne m’a jamais parlé du « petit retour de couche ». Après plusieurs jours ou semaines le saignement commence à diminuer. Puis soudain, un nouveau saignement très intense durant 24-48 heures peut intervenir. J’aurais certainement pu éviter d’appeler mon gynéco en larmes.
12) Les contractions seront de retour
Déjà que je n’étais même pas préparée pour les contractions de la délivrance du placenta… Personne ne m’avait parlé des contractions postnatales. D’ailleurs, elles ont aussi un nom particulier : les tranchées. Ça promet !
Savoir le fonctionnement de l’utérus qui doit retrouver sa taille, sa place dans mon corps m’aurait beaucoup aidé à accepter le retour des contractions. Si, en plus, on m’avait expliqué que l’allaitement est très bénéfique pour ce process, mais que, du coup, la douleur est parfois plus intense…
N’ayant pas cette info et suffisamment de connaissances sur le corps de la femme qui venait d’accoucher, j’avais très peur d’avoir des soucis de santé. Pourtant tout ce qui m’est arrivé, était tout simplement la suite naturelle de mon accouchement.
Il est clair qu’une maman qui a peur pour sa propre santé (en plus, inutilement) ne peut pas concentrer toute son énergie, toute son attention sur son bébé.
13) Mes hormones vont me jouer des tours
Pourtant c’est logique. Une femme enceinte accumule progressivement des hormones de grossesse pendant 9 mois. Ensuite, à l’accouchement c’est un festival d’hormones. Et, le lendemain c’est la chute. Il faut plusieurs jours pour que la femme retrouve un équilibre. Pendant ces jours, le changement hormonal peut être accompagné de différents états émotionnels. Quand la femme ressent une baisse de moral, on l’appelle « baby blues ». Ce dernier n’est pas un phénomène inquiétant. En revanche, si l’état émotionnel négatif dure plus d’une semaine/10 jours, il ne s’agit pas que d’un déséquilibre hormonal.
14) L’allaitement est tout un art
Alors ce chapitre mériterait un article entier. Je ne sais même pas, s’il est vraiment possible de se préparer à l’allaitement avant la naissance. L’allaitement a tellement de facettes, de miracles et de particularités, qu’il est peut-être plus facile d’être (correctement !!!) accompagnée dans les premiers jours que s’y préparer en amont.
J’aurais juste préféré savoir que l’allaitement ne fait pas mal. Si jamais il y a une douleur, il faut en chercher la cause. Parfois c’est facile d’y remédier et parfois c’est plus compliqué.
J’aurais aussi voulu savoir que, certes, l’allaitement est naturel et instinctif, mais ça s’apprend en pratiquant. C’est comme faire l’amour. On commence maladroitement, mais avec le temps, l’amour et de l’encouragement, on devient de vraies stars.
15) Être couchée est la meilleure position postnatale
Dans mon euphorie postnatale, je n’ai absolument pas écouté mon corps. C’est vrai aussi qu’il ne parlait pas très fort. Au début, je ne sentais pas trop la fatigue physique. Mais c’était un piège. Ce corps, ces organes qui devaient encore changer, s’adapter de nouveau. Ils travaillaient en permanence sans que je ressente. Et à un moment donné, ils m’ont fait comprendre leur limite.
Une grossesse de 9 mois, les efforts d’un accouchement ne disparaissent pas le lendemain de la naissance. Il faut laisser le temps à ce corps pour se régénérer, se reposer, reprendre de la force. La meilleure position physiologique pour le favoriser est la position horizontale. Un maximum de temps par jour pendant plusieurs semaines ! Mon corps en aurait été reconnaissant.
16) Une nouvelle mère, ça se chouchoute, ça se célèbre
On fête un anniversaire, le nouvel an, un départ à la retraite. Mais on ne fête pas la mère qui a donné naissance ? On ne dit pas (à juste titre) que c’est le beau jour de sa vie ? On ne célèbre pas le marathonien qui a gagné ? Et d’ailleurs, tous les autres dans la course ?
J’aurais adoré qu’on reconnaisse mes efforts, mon courage, qu’on célèbre mon corps et mon esprit après l’accomplissement de la plus grande aventure de ma vie. J’aurais aimé être couverte de cadeaux, de douceurs, de tendresses.
Et pourtant, cette célébration aussi a bien existé autrefois. J’aurais bien voulu m’offrir un soin postnatal, un blessingway, une fête de famille.
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