Ce qui m’a aidé à traverser ma dépression postpartum

Après la naissance de mon ainée, j’ai sombré dans une dépression profonde.

Mais ça, à l’époque, je ne le savais pas. La seule chose que je savais, c’est que je n’allais pas bien et que je ne comprenais pas pourquoi. Il était donc difficile de trouver le remède.

Pourquoi ça m’est arrivé ? Pourquoi à moi ? Aujourd’hui, avec le recul, je sais que c’est pour deux raisons principales : mon histoire personnelle et le manque total de ma préparation postnatale. C’est comme ça. J’ai fait au mieux avec mes moyens.

Malgré cela, un jour, je m’en suis sortie. Pourquoi ? Comment ? Je ne sais pas vraiment.  Mais je sais que certaines choses m’ont quand même aidée durant cette période :

Le (fou) rire

Je suis sérieuse ! La plupart du temps j’avais envie de chialer.

Puis, un soir – consciemment ou inconsciemment, je ne me souviens plus – j’ai regardé un de mes vidéos fétiches qui me fait toujours rire jusqu’aux larmes (de joie !!!).

Qu’est-ce que ça m’a fait du bien !

Nous savons que le rire envoie un message de bonheur au cerveau et enclenche des changements hormonaux positifs. Le rire ne va pas résoudre les problèmes. Mais ça, les hormones ne le savent pas. Elles vont uniquement capter l’état positif et ça y est, nous nous retrouvons dans un cercle vertueux.

J’ai donc commencé à « pratiquer » régulièrement le fou rire pour envoyer des ondes positives à mon cerveau.

J’avoue, mon objectif n’était pas de nourrir mon intelligence ou mes réflexions déjà bien chargées, mais tout simplement de se taper des fous rires.

Netflix et un livre

Avec un passé d’addicte aux séries, je n’ai pas arrêté de regarder Netflix après la naissance de ma fille. Et heureusement ! Je suis tombée sur une de ces séries qui m’a tenue en haleine pendant plusieurs semaines. Le genre de série où je devais me faire violence pour ne pas regarder un épisode de plus. Mais il fallait être raisonnable et aller se coucher. Le lendemain, je planais encore dans le monde de mes personnages préférés.

Dans mon quotidien monotone, cette série a introduit une chose à attendre chaque jour. Je savais que le soir je pourrais éteindre mon cerveau et lui laisser une petite pause sans ruminer. Puis, j’ai commencé à alterner la série avec un livre. Allez ! Juste un chapitre de plus ! Après j’arrête. Promis. 😉

Certes, en arrêtant l’un ou l’autre, je me suis retrouvée dans ma réalité. Mais j’étais quand même toute excitée de l’idée de les retrouver le plus vite possible.

Le mouvement doux

A l’époque, je ne savais pas que la meilleure position physiologique après l’accouchement est la position horizontale. Moi, je « devais vivre comme avant » : aller-venir, faire à manger, la vaisselle, la lessive etc.,

Mais j’avais mal partout. Surtout, chaque mouvement m’a demandé un effort psychique (!) monumental. Ne pas respecter mon corps m’a fait beaucoup souffrir physiquement et mentalement.

Ce qui m’a soulagée malgré tout, c’était les mouvements tout doux que je faisais en écoutant mes besoins. M’installer sur mon ballon de gym, trouver des positions de yoga ou marcher doucement sans objectif, m’ont procuré beaucoup de bien-être.

 

Pour info: c’est juste une illustration, ce n’était pas celle-là, ma position préférée. 😉

Occuper les mains pour soulager l’esprit

Un matin, j’ai eu l’idée de préparer un cadeau fait main. Archi nulle en DIY, j’ai cherché ce qui était dans mes cordes. J’ai commencé à tresser un bracelet brésilien. Les mouvements répétitifs m’ont relativement vite aidé à « éteindre » mes pensées toxiques. Par la suite, j’ai fait un tas de bracelets, mais j’aurais pu choisir le coloriage ou le tricot. Je ne réfléchissais plus, je suivais simplement le mouvement monotone. Cela m’a beaucoup apaisée.

J’ai demandé de l’aide

Cela peut paraître banal ou évident, mais pour moi ça ne l’était pas.

Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Je n’ai jamais entendu dire que le postpartum puisse être autre que tout rose, tout beau. J’avais donc un gros souci dans ma tête et je n’en étais pas très fière.

Je ne savais pas que d’autres mères avaient déjà traversé cette tempête et qu’il y avait des spécialistes qui pouvaient m’aider. Je n’ai encore jamais entendu parler des doulas qui sont là aussi pour nous accompagner après la naissance.

Dans un premier temps, je me suis complètement enfermée, il ne fallait surtout pas que le monde voie ma « folie ».

Mais, heureusement, j’avais une confidente. Une maman. Elle savait que je n’étais pas folle et elle me l’a dit. Elle m’a aussi dit que je n’étais pas seule avec mes souffrances. Elle a ouvert ma carapace petit à petit. Elle m’a permis de commencer à me renseigner, de (me) poser des questions, de mettre un mot sur mon mal.

Progressivement, j’ai découvert un nouveau monde. Un monde que j’ai exploré avant d’en avoir entendu parler. Un monde réel et existant avec ses difficultés et avec ses solutions.

J’ai découvert certaines solutions tout de suite : j’ai lu des livres, des articles, j’ai discuté avec d’autres mamans. D’autres solutions me sont venues que quelques années plus tard : j’ai demandé l’aide d’une psychologue avec qui j’ai réussi à défaire pas mal de nœuds dans mon histoire.

Qu’est-ce que j’ai appris de cette période de ma vie ? Enormément de choses. Sur moi. Sur la vie. Si je devais en choisir la principale, ce serait qu’un postpartum, ça se prépare. Mais même si on se retrouve dans une situation complètement imprévue et inédite, une mère a toujours des ressources incroyables pour surmonter de grosses difficultés avec les moyens du bord.

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