8 astuces pour les proches bienveillants d’une jeune mère

Votre fille (belle-fille, copine, nièce, voisine etc.) va bientôt ou vient d’accoucher ? Vous passez par plein d’émotions excitantes. D’une part vous êtes heureux, vous voulez être présent, vous avez tellement envie de bercer un petit bébé tout doux. D’autre part l’envie de vouloir aider vous prend aux tripes, vous savez que la nouvelle famille a besoin d’aide.

Et c’est tout à fait vrai ! La nouvelle mère aura probablement besoin de vous ! En plus, vos sentiments sont entièrement légitimes. Mais rappelons-nous que le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions. Pas de panique ! Il y a des moyens pour vous rendre réellement utile sans faux pas.

1)Ecoutez et entendez (!) la maman

Dans les jours qui suivent un accouchement, la jeune mère est confrontée à de nombreuses nouvelles situations qu’elle doit gérer. D’abord, elle subit un chamboulement hormonal important. Pendant 9 mois elle a cumulé des hormones de grossesse progressivement et du jour au lendemain son système hormonal a dû endurer un changement extrême. C’est tout à fait normal, mais c’est surprenant et pas toujours facile. Son corps, ses organes ont également subi des transformations incroyables. Même dans les meilleures conditions, elle doit s’habituer à ce corps bouleversé. Imaginez, si elle a des douleurs en plus. Au-delà de son état physiologique, elle doit, en plus, gérer ses propres émotions, un vécu plus ou moins heureux d’un accouchement, un état de fatigue et toute une nouvelle organisation de vie de famille. C’est déjà beaucoup en soi. Elle n’a surtout pas besoin de gérer des visites, des conseils non désirés ou les états émotionnels de son entourage.

Ecoutez-la et entendez-la !

Vos idées sur l’aide apportée ne sont peut-être pas les mêmes que celles de la jeune maman. Demandez-lui tout simplement ce dont elle a besoin. Puis reposez-lui cette question autant de fois que vous avez envie de l’aider. Pas trop, non plus, hein ?! Un jour elle a peut-être besoin de compagnie, puis le lendemain elle veut rester seule. Ayez à l’esprit que la vie de cette maman est complètement chamboulée. Ses besoins peuvent changer d’un moment à l’autre.

2) Votre avis est important… quand on vous le demande

Non, bébé n’a pas chaud, n’a pas froid, n’a pas mal au ventre, n’a pas faim, n’a pas besoin d’être mieux porté etc. Partons du principe que toutes les mamans normalement constituées veulent le meilleur à leur bébé. Cette maman s’est déjà posée la question de la température 10 fois plus que vous, avant votre arrivée. Si vous considérez qu’un pull manque au bébé ou qu’il y a des chaussettes en trop, dites-vous d’abord que la maman considère que c’est la tenue adaptée à la situation. Elle n’a pas habillé son bébé au hasard. Elle a toutes les capacités pour évaluer les besoins de son bébé, et j’irai même plus loin, ses capacités sont bien supérieures aux vôtres. Personne ne connaît mieux ce bébé-là que sa maman.

En revanche, si la maman vous demande votre avis, n’hésitez pas à partager vos expériences, vos connaissances précieuses. Par contre ne soyez pas vexé, si elle ne suit pas vos conseils. Votre conseil peut être extrêmement juste et bienveillant, mais si la maman considère qu’il n’est pas adapté à la situation, vous devez respecter son choix.

3) Respectez l’intimité et la tranquillité de la maman

J’entends souvent : « Il ne faut surtout pas rendre visite aux jeunes mamans ». Je suis plus mesurée. En fonction des besoins de la maman, on peut lui rendre visite ou pas. Il n’est pas rare qu’une jeune maman a besoin d’être entourée et de rompre sa solitude. Dans ce cas-là, vous pouvez être très utile. L’important n’est pas la visite en soi, mais l’aide que vous pouvez apporter. Posez-lui la question clairement, si votre présence est utile ou comment et quand elle peut l’être.

Surtout dans les premiers temps après accouchement, le foyer familial est un milieu très intime. Si votre envie est très forte de voir un nouveau-né, posez-vous quelques questions. Etes-vous prêt à voir des seins à l’air, des culottes post-accouchement, des couches remplies de caca etc. Mais surtout est-ce que la jeune mère est prête à se montrer ainsi ? Si la maman doit se cacher dans une autre pièce pour allaiter, s’inquiéter de l’état de ses cheveux/ses vêtements et qu’en plus, elle ne peut pas vous servir de petits gâteaux apéros, cela veut dire qu’elle ne peut pas accomplir sa mission en votre présence à ce moment précis. Ne vous inquiétez pas, ce n’est que temporaire ! Cherchez le moyen qui vous rendra utile du point de vue de la maman.

4) Le meilleur cadeau est votre coup de main

En période post-partum votre plus beau cadeau est le coup de main dans les tâches les plus basiques. La maman n’en peut plus de la vaisselle qui se cumulent ? Faites-la sans qu’elle vous demande. Elle n’a pas mangé un bon plat chaud depuis des jours ? Préparez-lui quelque chose. Quel magnifique geste que de nourrir une maman à la petite cuillère, pendant qu’elle donne le sein à son bébé !

Un point d’attention : la place du nouveau-né est dans les bras de la maman ! Pourtant qu’est-ce que ce serait agréable de prendre ce petit bébé doux, tout en « soulageant » la maman qui peut donc faire la vaisselle, attraper un objet, jeter la couche de caca etc. Soulager la maman est une idée très bienveillante. Mais ne la séparez pas de son bébé. Faites plutôt tout le reste.

Si vous proposez de prendre le bébé, il y a 2 règles à respecter : 1) faites parce que c’est absolument dans l’intérêt de la maman et pas votre envie de câliner le bébé, 2) acceptez sans rancune, si elle vous refuse. Elle ne fait que respecter le besoin du bébé et d’elle-même. C’est cela qui compte avant tout. Vous pouvez, bien sûr, exprimer votre envie de câliner ce bébé parce que votre sentiment est tout à fait légitime, mais acceptez que votre souhait n’est pas prioritaire.

5) Respectez les règles de la maman

Elle vous demande de venir/partir à telle heure, vous laver les mains 3 fois, utilisez la solution hydroalcoolique 5 fois, porter un masque et ne même pas respirer en présence du bébé, et bah… faites ! Quel que soit la règle imposée par la maman, même celle que vous considérez complètement exagérée, vous n’avez qu’à la respecter. D’une part, qui serait en mesure de dire quelle précaution ou exigence est excessive ou pas, d’autre part… c’est comme ça. Le postpartum est une période charnière. Il faut donc alléger ses charges mentales et faire en sorte qu’elle se sente complètement en sécurité.

6) Rassurez-la

Une jeune maman est capable de se poser un milliard de questions par minute. En tant que proche bienveillant, vous souhaitez apporter votre pierre à l’édifice et c’est tout à votre honneur. Mais ne vous sentez pas obligé de donner la bonne réponse, le bon conseil, faire quelque chose à tout prix. Si la maman vous questionne, demandez-lui tout simplement ce qu’elle en pense elle-même. Probablement elle a déjà les réponses à ses questions. Mais peut-être qu’elle n’a pas assez confiance en elle. Rassurez-la ! Elle est désormais légitime à prendre des décisions en tant que mère.

7) Le rôle de la jeune mère n’est pas de faire plaisir à tout le monde.

Oh que non ! Son rôle est de répondre aux besoins de son bébé, ce qui ne peut pas être possible sans satisfaire ses propres besoins. Pourtant quelques jours plus tôt elle courrait encore dans tous les sens pour faire plaisir à la famille, aux amis. En plus, soyez rassuré, elle veut toujours vous faire plaisir. Sauf que cette nouvelle vie de maman lui prend déjà énormément d’énergie. Vous savez qu’elle ne va pas vous dire non ? Alors dites-vous non vous-même. Sachez estimer, si votre présence, votre proposition, votre conseil sont les bienvenus ou pas. N’interprétez pas mal la première réaction : un regard furtif, un silence gênant. Votre intention était bienveillante, mais pour la maman ce n’est pas le moment de l’accepter.

8) Soyez le porte-parole

Vous respectez déjà les 7 points précédents ? Formidable ! Mais il arrive parfois que d’autres proches n’en sont pas tout à fait conscients. L’aide précieuse que vous pouvez apporter, c’est d’en informer l’entourage. Soyez vous-même la personne qui donne le top départ quand la visite s’est déjà trop éternisée ! Organisez un planning aux proches : qui apporte quelle aide et à quel moment. Rappelez  à tout le monde que pendant une courte durée ils vont passer au second plan et c’est très bien ainsi.

Les 2 choses les plus importantes à retenir :

  • Demandez à la maman en permanence ce dont elle a besoin.
  • Acceptez ses choix, ses décisions, ses refus.

Vous faites ainsi un pas géant dans son intérêt et elle saura vous en être reconnaissante.

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