Tout ce que j’aurais voulu savoir sur le postpartum – 1ère partie

Partie 1 - La vie d'une mère

Ma liste de « si j’avais su » est tellement longue qu’en voyant mon article terminé, j’ai décidé de le couper en deux.

Ce n’est pas si étonnant quand on sait à quel point je me suis concentrée sur ma grossesse, sur mon accouchement et avec quelle inconscience j’ai vécu la période postnatale.

Comme s’il y avait la vie d’avant. Puis la grossesse et l’accouchement. Puis on retrouve la vie d’avant… avec un bébé en plus. Ha ha ha … Mais noooon ! Quand j’y pense, je n’arrive pas à discerner, si j’étais naïve, bête, inconsciente ou tout simplement peu accompagnée. Probablement tout ça ensemble.

J’ai donc regroupé les 16 choses que j’aurais voulu savoir sur le postpartum.

postpartum doula
  1. La nouvelle vie à 3, ça se prépare

Et pas uniquement dans la chambre de bébé ou le changement de voiture. Si la bonne préparation de la grossesse et de l’accouchement est essentielle, celle du postpartum l’est tout autant.

Sauf que j’aurais dû me poser des questions sur des sujets dont je ne soupçonnais même pas l’existence.

La préparation dispensée par les sages-femmes s’appelle officiellement « préparation à la naissance et à la parentalité ». J’ai adoré ces cours, ils m’ont été extrêmement utiles, mais je n’ai pas le souvenir d’avoir parlé de la parentalité. Le seul cours qui parlait de l’« après »,  concernait l’allaitement (d’ailleurs très intéressant aussi).

J’aurais voulu que quelqu’un prenne le temps de m’expliquer comment les premières heures, jours et semaines se passent avec un nouveau-né. J’aurais préféré être au courant des transformations dans mon corps et… dans ma tête.

2) La grossesse dure 4 trimestres et pas 3 

Je t’assure, moi aussi, j’étais enceinte 9 mois et pas 12. Oufff ! Mais là où je me suis trompée, c’est que j’imaginais qu’une fois l’accouchement passé, je passerais directement à l’étape d’après. Je pensais qu’à la naissance de ma fille, elle était prête à passer de sa vie aquatique à sa vie terrestre. Je croyais qu’elle doit tout de suite s’habituer à son nouvel environnement.

La naissance est une étape particulièrement importante. Mais ce n’est pas pour ça qu’un bébé est capable d’assimiler un changement aussi brutal. Plus l’adaptation est progressive, mieux elle est vécue. Les mois après la naissance on peut toujours assurer une continuité sensorielle. C’est-à-dire qu’un bébé aime ressentir la chaleur, la sécurité, être enveloppé, bercé, nourri à volonté, en gros, il aime tout ce qu’il connaissait dans sa vie intra utérine.

Heureusement il existe un tas de moyens pour lui procurer ces sensations : le cododo, le portage, l’allaitement, la proximité parentale etc.

D’ailleurs du point de vue de la femme aussi, il y a un quatrième trimestre. C’est ce que je décris dans la deuxième partie de l’article.

4 trimestre de grossesse

3) Je dois oublier le « rythme d’adulte »

Tellement notre société m’a conditionnée à un rythme chronométré qu’un rythme biologique et naturel m’a complètement bouleversée. Pourtant c’est simple. Ma fille a tout simplement écouté ses besoins : faim, sommeil, sécurité. Quand un besoin s’est manifesté, elle m’a fait savoir… et pas qu’un peu. Les horaires, elle n’en avait rien à cirer.

J’aurais bien voulu savoir que le premier jour c’était à moi de m’adapter à elle et par la suite je pourrais lui apprendre progressivement notre rythme.

4) Tout change tout le temps

C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Parfois je suis passée par de grosses crises d’angoisse en prévoyant de subir telle ou telle situation pendant des années. Et puis, du jour au lendemain ça s’est arrêté. A contrario, quand j’ai crié victoire car j’ai trouvé LA solution, eh ben… ça a changé aussi.

Un bébé, un enfant progresse à la vitesse grand V. Et avec lui, ses habitudes, son comportement, ses besoins aussi. Il est forcément très difficile de prévoir et d’installer des habitudes durables.

5) Bébé a des pics de croissance/de développement

Bébé évolue, ainsi que ses besoins. Au cours de l’allaitement il y a des moments-clé où le lait se modifie pour s’adapter au développement du bébé. Mais ces moments ne passent pas inaperçus. Le goût, la consistance, les apports nutritionnels changent et cela chamboule complètement les habitudes du bébé. Ma fille me l’a bien fait savoir. J’aurais bien voulu être au courant que cela existait, intervenait à des moments précis et ne durait pas très longtemps.

pic de croissance

6) Un seul objectif durant le premier mois du postpartum : le lien maman-bébé

Tu aurais dû voir ma To do list pour mon congé maternité. Puisque j’étais « en congé » avec un nouveau-né « qui dormait pendant la plus grande partie de la journée » … hm…bien sûr… J’ai prévu d’apprendre à tricoter, à parler japonais, refaire ma décoration, créer une dizaine d’albums de photo, faire 1 heure de yoga par jour, lire les 52 livres que j’ai achetés pour l’occasion, gérer mon foyer et dans mes heures perdues initier mon nouveau-né à toutes les activités Montessori…

Comment te dire ?! Frustration ? Déception ? Galère ? J’aurais bien voulu savoir que, d’une part, ce n’est pas un congé, d’autre part, pendant 1 mois (au moins) rien d’autre ne compte que la santé mentale et physique du bébé et de la maman. Et c’est déjà énoooorme ! Le seul objectif de cette période est d’être bien. Le bien-être ! Tout le reste peut attendre !

7) Il faut demander de l’aide

Moi ? Non ! Jamais ! Si les autres arrivent à faire, je ne vais quand même pas me montrer aussi nulle.

Oui, alors dans ma théorie, il y avait plusieurs erreurs. 1) les autres n’y arrivent pas forcément non plus 2) pourquoi m’occuper des autres 3) et en parlant des autres… ce n’est que depuis quelques décennies que nous considérons que les jeunes mères peuvent se débrouiller seules dans leur coin.

Jusqu’à il n’y a pas longtemps dans l’histoire de l’humanité, il était impensable qu’une jeune mère reste seule avec son bébé. La nouvelle mère et son bébé étaient toujours entourés de la famille, des mères, des femmes sages… de tout un village… qui prenaient soin d’eux et qui les aidaient.

Même si j’en étais persuadée, NON, il n’est pas normal de s’occuper d’un bébé sans aide. Ce n’est ni naturel, ni biologique, ni instinctif. C’est juste une exigence aberrante du XXème/XXIème siècle du monde occidental. 

8) Mieux choisir ma liste de lecture

J’ai lu une tonne de livres, de qualité plus ou moins élevée, pendant ma grossesse. Sur la grossesse et sur l’accouchement. Mais j’aurais dû lire AU MOINS 1 livre sur le postpartum et sur la vie avec un nouveau-né. Cette période est beaucoup moins innée et instinctive que j’aurais imaginé. J’ai compris plus tard qu’il me manquait beaucoup d’informations.

9) La sérénité maternelle plutôt que les matériels de puériculture

Oh, si je pouvais refaire ma liste de naissance ! Je n’aurais certainement pas demandé la veilleuse à paillette Winnie L’Ourson qui imite le son de l’utérus… (non, je déconne… j’espère que ça n’existe pas !). Par contre j’avais un tas de matos complètement inutiles.

J’aurais dû demander du temps, de la disponibilité, de l’écoute, de l’accompagnement. Parfois cela coûte de l’argent, mais sa valeur est bien plus que financière.

J’aurais dû mobiliser ma famille, mes amis pour qu’ils viennent me donner un (vrai !!!) coup de main. Quand aux proches plus lointains, j’aurais pu leur demander de m’offrir des services d’aide comme cadeau.

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